Cet amendement vise à rappeler la nécessité de programmer dès 2009 un comité interministériel d'aménagement et de compétitivité du territoire dédié aux dessertes portuaires et confirmant qu'elles constituent une priorité nationale.
Grâce à sa façade maritime, la France est remarquablement placée pour jouer le rôle de carrefour des échanges de l'Europe avec le monde. Mais les ports français sont à la peine, car confrontés à la concurrence des ports européens, qui bénéficient de dessertes plus efficaces.
Prenons l'exemple du Havre, grand port maritime. Le développement du train est la condition de l'élargissement de l'hinterlandà la mesure des nouveaux terminaux du port et de l'annonce faite par le Président de la République dans son discours sur le Grand Paris, concernant une liaison rapide entre la capitale et Le Havre. Cette mesure va dans le bon sens.
Notre ambition est de conforter les positions de notre port dans l'ouest de la France, et de progresser vers l'est, même au-delà du Rhin, avec l'ambition d'atteindre 200 000 conteneurs équivalents vingt pieds EVP sur les marchés continentaux extranationaux avant 2020. Pour cela, il faut moderniser les dessertes terrestres menant aux grands ports et améliorer leur qualité.
Les ports du Havre et Dunkerque méritent un effort supplémentaire, car ils sont pénalisés par rapport à ceux d'Anvers, de Rotterdam et de Hambourg. Il est donc impératif de réaliser un véritable réseau portuaire et ferroviaire, et en particulier de mieux organiser le trafic des conteneurs. Dans ce domaine, la France accuse un important retard par rapport à l'Allemagne, la Belgique ou les Pays-Bas, qu'il lui faut combler rapidement. À cet effet, il nous semble nécessaire d'organiser un CIACT actant les projets cohérents de liaison ferroviaire et fluviale et leur financement.
Dans ces propos, vous aurez bien entendu reconnu un texte écrit par mon ami Daniel Paul.