J'ajoute qu'il existe des tensions très fortes au sein même de la fédération des Comores entre les îles, et ce qui s'est passé il y a quelques mois à Anjouan le prouve.
Le comité à haut niveau a inscrit le projet de création d'un hôpital moderne à Anjouan.
De la même façon, la libre circulation entre les îles des Comores est l'un des sujets de ce groupe de travail. M. Lebreton a rappelé, à juste titre, la nécessité d'envisager ces types de rapport, non seulement entre les Comores et Mayotte, mais dans le cadre plus général de l'ensemble de l'océan Indien. Cet élément est important quand on sait le nombre de Mahorais et de Comoriens qui vivent à La Réunion, à Madagascar, à Mahajanga et Nossi-Be notamment.
Qui dit immigration irrégulière, dit souvent travail illégal. En la matière, j'ai donné des instructions très fermes au préfet pour lutter contre cette pratique, car il s'agit d'un élément de déstabilisation à court mais aussi à long terme. Il faut savoir que des liens serrés existent entre les différentes îles de l'archipel, la polygamie en constituant l'un des éléments ; nombre de Comoriens ont des femmes dans presque toutes les îles.
En tout état de cause, nous ne pouvons pas admettre le travail illégal sur le territoire de la République. Voilà pourquoi j'ai donné des instructions pour que ces mesures s'adressent à tout le monde car j'ai entendu des suspicions qui porteraient sur certaines personnalités. Je le dis très clairement : personne ne sera protégé. J'ai d'ailleurs demandé à Yves Jégo, secrétaire d'État chargé de l'outre-mer, de le rappeler aux élus mahorais pour qu'ils diffusent l'information autour d'eux. Je crois savoir qu'il l'a fait lors de son dernier déplacement à Mayotte, au mois de janvier.