Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, au risque d'étonner, je dirai très directement que les radicaux de gauche sont d'accord avec le Pacte pour la départementalisation de Mayotte que le Président de la République et le Gouvernement ont décidé de soumettre, le 29 mars prochain, au vote de la population mahoraise.
Si vous nous aviez parlé de votre action en Guadeloupe, à Saint-Pierre-et-Miquelon ou en Guyane, j'aurais laissé des collègues beaucoup plus qualifiés que moi vous exprimer notre ferme désaccord, mais dans le cas précis de Mayotte, française depuis 1841, c'est-à-dire avant Nice et la Savoie, qui réclame depuis 1958 le statut de département d'outre-mer, la vérité oblige à dire que, pour la première fois, l'exécutif tient les engagements que les candidats successifs n'ont cessé de prendre devant les Mahorais, les oubliant sitôt les élections passées.