Mais je ne peux pas laisser dire à M. Lefebvre que le bouclier fiscal et le RSA sont deux sujets différents. Concrètement, dans la région Midi-Pyrénées, dont je suis élu, la première mesure aboutira au versement d'une somme de 3,5 millions d'euros à 487 contribuables, à rapprocher des 500 personnes concernées par l'expérimentation de la seconde. À celles-ci, dont le revenu progressera de 150 à 200 euros, il faudra expliquer qu'au seul titre du bouclier fiscal, les autres percevront de l'État 7 000 euros en moyenne et souvent bien plus.
Pour ma part, je ne poserai pas d'ultimatum, car je pense que celui des socialistes est essentiellement moral. Mais je ne comprends pas que vous ne voyiez pas l'évidence. Il serait simple, pour vous, de faire passer ce texte en expliquant que les contribuables dont les revenus sont considérables peuvent et doivent participer à cette réforme sociale. Vous vous grandiriez en acceptant que le bouclier fiscal ne soit pas un bouclier contre la solidarité. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)