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Intervention de Gisèle Biémouret

Réunion du 6 octobre 2008 à 21h30
Revenu de solidarité active — Article 2

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGisèle Biémouret :

Étant présidente d'un comité local d'insertion qui expérimente le RSA, je veux parler de ce que je connais le mieux, c'est-à-dire de ce qui se passe en réalité sur le terrain.

Nous avons l'impression, depuis que le débat sur le RSA a été ouvert, que le travail social qui a été fait depuis que le RMI existe, c'est-à-dire depuis 1988, n'est pas un bon travail, comme si tout ce qui a été accompli devait être jeté aux orties. Or je sais, pour être vice-présidente de la commission sociale du département du Gers, que les travailleurs sociaux et les associations d'insertion ont réalisé un énorme travail.

Un des dysfonctionnements auquel on se heurte depuis le début concerne le calcul du montant du RSA au niveau de la CAF. Certains bénéficiaires reçoivent parfois quatre ou cinq courriers de la CAF avant de connaître ce montant exact, et quelquefois le premier courrier mentionne un montant un peu plus élevé que le deuxième ou le troisième. Vous imaginez la déception !

En revanche, il est vrai que, dans les circonscriptions d'action sociale dans lesquelles le RSA est en place, certains bénéficiaires du RMI retrouvent du travail grâce à un accompagnement social beaucoup plus important. Mais cela a un coût car ces personnes ont besoin d'être soutenues lorsqu'elles reprennent un emploi, parce que leurs conditions de vie sont bien souvent difficiles : elles sont mal logées, ou ce sont des femmes seules avec des enfants qu'elles doivent faire garder quand elles retrouvent un travail…

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