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Intervention de Xavier Darcos

Réunion du 4 novembre 2008 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2009 — État b, amendement 123

Xavier Darcos, ministre de l'éducation nationale :

Je remercie Mme Le Moal d'avoir bien voulu retirer son amendement.

Cela étant, les dispositifs que nous mettons en oeuvre doivent faire l'objet d'une évaluation. C'est le cas pour la sédentarisation de 3 000 fonctionnaires, sur les 11 000 chargés de l'aide et du soutien, dans des classes ou des écoles dont nous aurons jugé qu'elles avaient peut-être plus de besoins que d'autres. Je prends l'engagement de procéder à cette évaluation au milieu de l'année scolaire.

J'en profite pour répondre à mon ami René Couanau, qui connaît très bien la maison, ayant été lui-même directeur des écoles. Je suis d'accord avec lui, je pourrais même signer son intervention : l'un des problèmes qui se pose à nous, naguère reconnu par l'ensemble des syndicats, ainsi que par les inspecteurs de l'éducation nationale, c'est que la dispersion du système des réseaux était sans doute excessive. Elle est utile en bien des endroits, là où il faut des interventions ponctuelles, des enseignants itinérants. Aussi n'est-il pas question de supprimer définitivement l'ensemble du dispositif.

Mais les endroits doivent être plus ciblés – comme autrefois les groupements d'action pédagogique – afin de repérer les élèves les plus en difficulté. Vous avez évoqué, monsieur Roy, certains quartiers de votre circonscription, où les élèves en difficulté sont en si grand nombre que les enseignants doivent rester à demeure. C'est aussi ce que nous voulons. Il ne faut pas faire dans la caricature et donner l'impression que nous supprimons ou faisons éclater un dispositif d'aide et de soutien.

D'une part, nous sédentarisons ce dispositif là où les besoins sont criants, d'autre part, nous revenons à l'esprit initial du dispositif, tel que M. René Couanau lui-même l'avait initié à l'époque, dans le cadre de ses fonctions, ce qui était réclamé il y a plusieurs années par l'ensemble des représentants des personnels.

Madame Moal, nous procéderons à une évaluation, afin de savoir si nous avons raison, ou non, d'agir de cette façon. Pour ma part, je suis convaincu que nous avons raison, parce que les deux heures de soutien dont les professeurs auront la charge leur permettront sans aucun doute de repérer plus facilement les élèves en difficulté et de les aider. Pour les élèves en très grande difficulté, ils les aideront pendant le temps imparti au soutien et pourront en outre faire appel aux psychologues scolaires et aux maîtres spécialisés.

Nous voulons rationaliser le dispositif, le rendre plus efficace, faire perdre moins de temps aux maîtres itinérants. S'il résulte de l'évaluation que tel n'est pas le cas, nous en tiendrons compte, car nous ne sommes pas obtus ! Tout ce que nous voulons, c'est l'intérêt des enfants.

(L'amendement n° 123 est retiré.)

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