Je répète que la réaffectation de 3 000 de nos enseignants spécialisés dans les classes ne s'assimile en rien à un renoncement à notre lutte contre la difficulté et l'échec scolaires. Vous m'opposez que la mise en place de deux heures de soutien enseignant ne revient pas au même, mais l'une des missions des enseignants n'est-elle pas de repérer les difficultés et d'accompagner les enfants qui en souffrent ? Si d'aventure un enseignant détectait, pendant ces deux heures, une difficulté telle qu'elle exige l'intervention spécialisée d'un psychologue scolaire ou d'un centre médico-psycho-pédagogique, il pourra très bien la signaler.
Hélas, vous persistez à vouloir faire accroire que la réaffectation de ces 3 000 postes en RASED est synonyme de renoncement à la lutte contre l'échec scolaire, alors même que nous créons deux heures de soutien scolaire ! Cette présentation des choses est excessive. Vous aurez beau le répéter à l'envi, y compris par le biais de campagnes de presse, vous ne nous convaincrez pas.
M. Roy nous a soumis un autre argument très étrange : aucun élève ne peut assister à six heures de cours par jour, nous dit-il. Je suis surpris de l'entendre parler ainsi, car c'est pourtant la situation qui prévaut depuis 1887 !