Si l'on prend un peu de recul, on voit que cette loi s'inscrit dans un ensemble de réformes : une simple tête d'épingle ne pourrait à elle seule améliorer la situation de l'emploi. Il s'agit de la fusion de l'ANPE et des ASSEDIC, de la réforme de la formation professionnelle, et, surtout, de l'effort vigoureux visant à redonner une place sur le marché de l'emploi à tous ceux qui en ont été plus ou moins hypocritement exclus au cours de ces trente années de chômage de masse : je pense notamment aux seniors et aux jeunes qui sortent du système scolaire avec de trop faibles qualifications.
Pour conclure, au-delà de ce texte, nous devons mener une réflexion plus large sur ce que doit être aujourd'hui une politique sociale moderne.
Tout d'abord – c'est une de mes convictions essentielles –, nos concitoyens ne pourront accepter de maintenir durablement des systèmes de protection sociale généreux qu'à condition d'avoir la garantie que les sommes investies, à raison, au titre de la solidarité nationale fassent l'objet d'un contrôle attentif de notre part. C'est également un gage d'équité et de justice.