Monsieur le président, avant de présenter les amendements, je tiens à manifester le mécontentement des membres du groupe SRC qui, je crois, est partagé par tous ceux qui s'intéressent à l'éducation nationale, et qui regrettent que le débat sur un budget aussi considérable et déterminant pour notre pays et son avenir soit saucissonné de la sorte. Nous avons eu, ce matin, un débat de bonne tenue, au cours duquel l'ensemble des groupes ont montré leur motivation pour l'éducation ; et nous nous retrouvons, cet après-midi, après l'examen en deuxième lecture d'une proposition de loi qui aurait pu attendre, à défendre des amendements de manière déconnectée de nos discussions du matin, déconnectée même de l'examen du budget général.
Je vais présenter l'ensemble de nos amendements, ce qui permettra à mes collègues auteurs d'amendements identiques de les développer un par un.
Comme je vous le disais ce matin, ces amendements visent à montrer qu'il est possible, avec exactement les mêmes moyens, de s'y prendre autrement pour l'école, pour le collège, pour le lycée, pour le lycée professionnel, pour nos enfants. Il suffit de se pencher sur les montants prévus dans les différents programmes de la mission « Enseignement scolaire » pour y découvrir des gisements de moyens à donner à l'éducation. Ainsi, mon amendement n° 102 visait à affecter des moyens supplémentaires, non pas par saupoudrage, comme c'est l'esprit du PLF pour 2009 en ce qui concerne cette mission, mais de manière précise et différenciée, en fonction des besoins des territoires, des établissements et des élèves. Il s'agissait de dégager pas moins de 200 millions d'euros supplémentaires, pour les injecter dans les établissements publics du second degré situés en zone d'éducation prioritaire. Ces 200 millions sont destinés, pour le moment – mais il est toujours temps de se reprendre, monsieur le ministre ! –, à l'enseignement privé.