Monsieur le secrétaire d'État, vous avez pointé un certain nombre de dysfonctionnements des régions – pourquoi pas ? Nul n'est parfait –, mais vous vous êtes bien gardé de souligner les points positifs que la Cour des comptes a mis en avant.
Nous aussi, nous avons lu son rapport, et nous n'aurons pas la cruauté de lister tous les dysfonctionnements imputables aux politiques de l'État, qui pèsent autrement plus lourdement sur les finances du citoyen moyen que ceux que vous avez cités.
Si le sujet était moins grave, vos arguments feraient sourire. Vous ne les avancez que pour justifier une recentralisation que, pour le moment, vous n'arrivez pas à assumer, mais que vous allez largement développer avec la réforme des collectivités territoriales. Il y a une cohérence dans les diverses politiques que vous menez, pourquoi le cacher ? Ainsi, derrière cet article 20, vous mettez en place des politiques qui feront double emploi avec celles des régions, ce qui entraînera, outre des dysfonctionnements majeurs dont vous vous apercevrez très vite, une gabegie d'argent public. Ainsi, cet article que vous vous efforcez de présenter comme anodin s'inscrit dans une stratégie.
Il suffit, à vous entendre, que l'État intervienne pour faire disparaître toutes les inégalités. Quelle suffisance ! Qui peut vous croire, au vu de la politique que mène le Gouvernement ? Vous plaisantez, tout le monde le sait, et nous n'aurons aucun mal à en faire la démonstration !
Est-ce une farce, ou le résultat d'une méconnaissance totale ? Faut-il mettre en cause la communication des régions ?. Admettons que nous ayons de gros progrès à faire dans ce domaine, c'est une évidence. Nous pourrions d'ailleurs prendre exemple sur ce que fait le Président de la République ; je vous assure que nous allons nous y mettre ! (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)