Et la Ve République s'inscrit parfaitement dans cette lignée.
Difficulté, ensuite, parce que l'ouverture de quelques manuels de droit constitutionnel révèle l'étendue du désastre : l'opposition y est très largement ignorée, y compris dans les entrées d'index. Et lorsque les auteurs consentent à y consacrer quelques lignes, l'étroitesse de vue est patente.
N'étant que rarement appréhendée par la norme juridique, elle n'est pas un sujet constitutionnel. Or l'opposition est un vrai critère des régimes constitutionnels pluralistes, rythmés par le jeu des alternances et de la concurrence des opinions politiques. Une démocratie respire d'autant mieux que l'opposition y est respectée et associée, d'une certaine façon, à l'exercice du pouvoir.