Mes chers collègues, je terminerai par où j'ai commencé : le débat est toujours simple quand il s'agit de démocratie et d'équilibre des pouvoirs : est-on, oui ou non, attaché au principe de la séparation des pouvoirs ? Montesquieu l'a théorisé et la Révolution française en a fait un principe cardinal de la République en l'inscrivant dans la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789. Ensuite, Bonaparte est arrivé et on sait ce qu'il est advenu de la séparation des pouvoirs. Aujourd'hui ici, demain au Sénat, il s'agit à nouveau de choisir entre Bonaparte et Montesquieu. Pour nous le choix est simple : il nous interdit d'accepter cette réforme. (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche et du groupe de la Gauche démocrate et républicaine.)