…– le texte issu de la commission des lois ne fixe aucune périodicité –, s'adresser aux parlementaires afin de les admonester, de les exhorter, de les réprimander, de les flatter ou de les impressionner, et cela tout en conservant, par le droit de dissolution, un droit de vie ou de mort sur la représentation nationale, sans être pour autant responsable devant elle ? Il est du rôle du Premier ministre, et de lui seul, de venir s'exprimer devant nous – c'est son droit et son devoir. Il en est ainsi dans tout régime parlementaire, et la Ve République est aussi un régime parlementaire, même si elle n'est pas que cela. Du reste, c'est de cette façon que le général de Gaulle et Michel Debré entendaient nos institutions.
Telles sont les raisons pour lesquelles nous nous opposons à cette mesure qui, à nos yeux, est plus que symbolique. On nous dit que les chefs d'État étrangers – le roi d'Espagne ou Tony Blair –…