Dans la douleur, notre démocratie est ainsi arrivée à l'âge adulte ; celui, où l'on ne croit plus à l'infaillibilité des « élites ». Partager davantage l'exercice du pouvoir consacrerait l'entrée dans ce nouvel âge en faisant de chaque citoyen un individu responsable et capable de mesurer la portée et les limites de l'action publique.
Par le passé, nos institutions – Arnaud Montebourg le rappelait hier – ont souvent porté la marque des passions et des contingences de l'histoire. Si bien que, pendant trop longtemps – et la Ve République n'échappe pas à cette règle – nos institutions ont davantage divisé qu'elles n'ont rassemblé.
L'apaisement du débat public – souhaitons-le – doit désormais nous permettre d'envisager la Constitution pour ce qu'elle devrait toujours être : la maison commune de tous les démocrates et de tous les républicains. C'est donc avec le seul souci de trouver enfin ce point de convergence que nous abordons cette discussion. (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche et sur quelques bancs du groupe de la gauche démocrate et républicaine.)