Votre projet de loi n'achoppe pas uniquement sur la question du rééquilibrage des pouvoirs. Il néglige trop, en second lieu, la place qui doit désormais être faite aux citoyens. Non seulement ceux-ci restent mal représentés, mais ils demeurent mal reconnus. La mauvaise représentation des citoyens tient d'abord au mode de désignation des sénateurs, comme nous l'avons démontré hier matin. Mais elle tient également à l'insuffisance des moyens de contrôle laissés à l'opposition. Or si le statut de l'opposition sera désormais consacré par la Constitution – et c'est une bonne chose –, ce statut ouvrira dans la pratique encore trop peu de prérogatives, notamment dans ses fonctions de contrôle.
De même, il est temps que la République accorde enfin le droit de vote aux élections locales aux étrangers en situation régulière.