Le passage du septennat au quinquennat pour le mandat du Président de la République n'a pas amélioré l'équilibre en faveur du Parlement, et en choisissant de donner plus de rythme à notre vie politique, les Français ont surtout renforcé l'implication du chef de l'État au coeur de l'action politique. Cette présidentialisation a été encore accentuée par l'inversion du calendrier électoral qui place les élections présidentielles avant les élections législatives.
Une fois élu, Nicolas Sarkozy aurait pu être tenté de tirer parti de ce déséquilibre. Il a, au contraire, comme vous l'avez rappelé hier, monsieur le Premier ministre, proposé un rééquilibrage pour mieux encadrer les pouvoirs de l'exécutif, donner de nouveaux droits aux citoyens et renforcer le rôle du Parlement.