Madame la secrétaire d'État chargée de la famille, les nouvelles technologies sont, comme la langue d'Ésope, à la fois la meilleure et la pire des choses. La meilleure, parce qu'elles facilitent l'apprentissage, les loisirs et l'accès à un certain nombre de services – nouveaux services auxquels les familles sont attentives et qu'elles demandent très majoritairement dans les enquêtes qui leur sont destinées. Il nous faut en effet admettre que ces nouvelles technologies sont utiles pour dispenser aux familles ces services qu'elles attendent.
Cependant, ces nouvelles technologies sont des vecteurs qui désemparent souvent les familles car elles exposent les enfants à de terribles dangers. De récents faits divers sont encore dans nos mémoires. Des prédateurs ont pu, par le biais d'Internet, exploiter des enfants mineurs. On connaît également ce fameux jeu vidéo commercialisé récemment, interdit aux moins de dix-huit ans et qui valorise des comportements contraires à l'ordre public et à tout ce qu'on peut inculquer à nos enfants comme vertus sociales. En dépit des dangers réels, ce jeu est commercialisé sans aucune entrave.
Récemment, madame la secrétaire d'État, vous avez pris des initiatives et rencontré des fournisseurs d'accès à internet. Vous avez évoqué avec eux les solutions pour protéger la sécurité des enfants sur internet, pour donner aux familles de nouveaux outils pédagogiques afin de les aider à mieux maîtriser les usages de cette technologie. Quelques jours après la journée mondiale de la famille, pouvez-vous nous dire quels sont les axes de votre politique en la matière ? (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)