Cet amendement a trait aux médecins coordonnateurs, pour le recrutement desquels nous rencontrons de grandes difficultés. Certes, Mme la garde des sceaux nous a rappelé qu'elle avait lancé un programme de recrutement pour le 1er mars 2008, comprenant également une amélioration de leur rémunération. Mais nous manquons d'environ 800 psychiatres dans le secteur public hospitalier, ce qui est très inquiétant compte tenu de l'augmentation de ce que l'on nomme, dans notre affreux jargon technocratique, la file active des malades psychiatriques.
Il nous semble donc que le Gouvernement prend un risque en limitant aux seuls psychiatres le rôle de médecin coordonnateur, rôle que des médecins généralistes, formés à cette fonction, pourraient parfaitement remplir. J'ajoute qu'un certain nombre de prisons sont implantées dans des lieux retirés, éloignés des structures hospitalo-universitaires. Je pense notamment à la centrale de Clairvaux ou à celle de Château-Thierry qui, bien qu'accueillant de nombreux malades psychiatriques, n'ont bénéficié pendant plusieurs mois que d'une vacation de psychiatre, un médecin venant de Reims une fois par semaine.
Il est donc urgent de prévoir la possibilité de confier le rôle de médecin coordonnateur à d'autres praticiens que les psychiatres, faute de quoi on en restera aux bonnes intentions.