Monsieur Blisko, vous m'interrogez légitimement sur la politique de santé mentale menée par le Gouvernement : il s'agit bien d'une de nos priorités. Le plan qui a été lancé par un de mes prédécesseurs, Philippe Douste-Blazy, est actuellement mis en oeuvre et se poursuit à un rythme conforme à ce qui avait été initialement prévu. Aujourd'hui, 73 000 lits et places sont consacrés à la psychiatrie générale ; 63 000 infirmiers et près de 14 000 psychiatres participent à la prise en charge des malades mentaux. Le budget alloué aux établissements de santé psychiatrique dépasse les 8 milliards d'euros pour plus de 18 millions de journées d'hospitalisation.
J'ai souhaité faire de la santé mentale l'une de mes priorités et renforcer le plan élaboré par Philippe Douste-Blazy pour la période 2005-2008, en particulier sur la plupart des points que vous avez abordés. J'ai tenu compte des évolutions que vous avez soulignées, comme l'utilisation des cailloux de crack et ses effets dévastateurs sur la santé mentale des personnes qui les utilisent. Ce plan prévoit sur quatre ans près de 290 millions d'euros pour renforcer le fonctionnement des structures et 750 millions d'euros d'investissements pour moderniser plus de 342 structures de psychiatrie. Quant à la prise en charge des auteurs d'infractions sexuelles, elle fait l'objet d'un effort spécifique dont nous reparlerons lorsque nous aborderons le titre II de ce projet de loi, qui concerne plus spécifiquement mon ministère. La rémunération des médecins coordonnateurs sera substantiellement revalorisée : de 426 à 700 euros. J'ai tenu à ce que, dès cette année, des crédits soient consacrés à la création de nouveaux centres ressources pour les auteurs d'infractions sexuelles.