Je voudrais dire à Mme Martinez que nous légiférons sur ce qui nous apparaît, et donc sur les faits visibles dans les médias. Mais nous devons savoir de quoi nous parlons. Or la plupart des crimes sexuels, madame, ont lieu dans le silence des familles et ne font pas la une des journaux. L'inceste est une violence grave. En parlant de ces crimes, nous ne parlons pas simplement de ce que nous voyons à la une des journaux, mais d'une réalité sociale dramatique, profondément ancrée dans notre pays, comme dans d'autres d'ailleurs. Ces drames vont au-delà de ceux qui nous sont présentés dans les journaux et nous sommes conscients de ne répondre qu'aux drames dont nous avons connaissance.