J'ai donc indiqué clairement les enjeux du secteur 2, des dépassements d'honoraires, du secteur optionnel et de la démographie médicale. Et il faut analyser cette situation non seulement en stock, mais en flux.
S'agissant de la démographie médicale, les anomalies que nous constatons sont une affaire de génération de médecins, ce qui fait que la France a le taux de médecins le plus élevé des pays de l'OCDE, soit 340 médecins pour 100 000 habitants. M. Bapt m'a d'ailleurs remercié pour les éléments chiffrés que j'avais donnés sur cette question. Il faut donc se projeter dans l'avenir. Et les nouvelles installations de spécialistes, rapporte Yves Bur dans l'excellent journal Le Quotidien du médecin, confortent cette tendance : la quasi-totalité des chirurgiens et des ORL – respectivement 86 % et 90 % –, mais aussi les trois quarts des gynécologues et des ophtalmologistes, soit 75 %, ou encore les deux tiers des gastro-entérologues s'installent aujourd'hui en secteur 2.