Je vous demande la même attention que celle que je vous ai témoignée, mes chers collègues, d'autant que vos réactions n'auront d'autre effet que de me faire parler quelques minutes de plus.
Le débat qui a eu lieu au Sénat, celui qui nous occupe depuis cet après-midi à l'Assemblée, montrent, madame la ministre, la fragilité de votre texte. (Exclamations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.) Il faut bien constater que celles et ceux qui constituent la communauté universitaire, les représentants des enseignants et des étudiants, manifestent leur scepticisme envers votre projet – c'est le moins que l'on puisse dire –, et font des déclarations de plus en plus inquiètes.
La première raison de cette fragilité tient à l'absence de réelle concertation. C'est une erreur, s'agissant d'un texte aussi important. Si vous aviez consacré quelques mois à la concertation, vous auriez fait gagner plusieurs années à la réforme des universités.