Ce même Luc Ferry qui vient de faire cette déclaration fracassante dans Le Parisien du 21 juillet : « L'actuel ministre de l'éducation, Xavier Darcos, a une chance que je n'ai pas eue : il a un Président de la République qui ne recule pas devant quelques personnes dans la rue. » J'imagine qu'il songe au CPE. « Si j'avais eu Nicolas Sarkozy comme Président, je serai encore là. Pour Jacques Chirac, la question de l'école n'avait pas une telle importance. » Ces compliments ont dû aller droit au coeur de l'ancienne conseillère à l'Élysée que vous étiez encore il y a peu, madame la ministre.
Enfin, le plus inquiétant dans ce projet de loi c'est l'absence de garanties, dans la durée, en termes de programmation des moyens financiers et humains. Or nous le savons tous : sans reforme du calcul de la dotation de fonctionnement, sans péréquation des mécanismes de solidarité, sans plan de rattrapage pour les établissements les moins bien dotés ou les plus dégradés, le renforcement de l'autonomie des universités, c'est la loi de la jungle et le chacun pour soi.
Vous annoncez cinq hypothétiques milliards d'euros supplémentaires en cinq ans pour le budget de l'enseignement supérieur. Soit 20 % d'augmentation alors que le candidat Sarkozy avait promis une hausse de 50 %.