Madame la ministre, cette réforme est censée être « la plus importante de la législature », selon les mots mêmes du Premier ministre, mais vous l'avez conduite à la hussarde. La concertation avec les acteurs du monde universitaire a été menée en quelques semaines dans la confusion. Je pense en particulier à la première mouture inacceptable de votre texte, qui a fait l'objet d'un rejet unanime. Le Président de la République a été contraint – même s'il semble goûter cet exercice – à s'investir personnellement dans le dossier.
Vous avez d'ailleurs fait l'aveu de cette précipitation, durant votre audition par la commission des affaires culturelles en affirmant avoir reçu plus de partenaires sociaux en six semaines – vos fameuses soixante heures – que vos prédécesseurs en cinq ans.