Mon rappel au règlement se fonde sur l'article 58, alinéa 1.
Monsieur le ministre, à plusieurs reprises au cours de la soirée, vous vous êtes appuyé, pour justifier votre politique, sur le vote des salariés de Continental. Vous avez même parlé, excusez du peu, de « l'ampleur du résultat ». Quand j'étais enseignant, j'expliquais à mes élèves qu'une démocratie repose sur plusieurs conditions. Il faut d'abord qu'il y ait un vote : il a eu lieu. Il faut ensuite que ce vote soit secret : je n'ai pas été voir, mais j'ai l'impression qu'il l'a été. Mais il y a une troisième condition indispensable pour qu'un vote soit sincère : il doit être libre. Lorsque les électeurs pénètrent dans le bureau de vote, ils doivent pouvoir exprimer sans contraintes leur libre opinion. C'est bien là que le bât blesse.