Vous voulez aller vite, chers collègues de la majorité, mais nous, nous voulons nous battre. Ne venez pas nous dire que nous n'avons pas de propositions à formuler : je suis précisément en train de décliner toutes celles que je vous ai faites, qui portent sur le pouvoir d'achat.
L'amendement n° 46 a trait à l'augmentation du prix des produits lactés. La question est importante, notamment pour les familles qui ont de jeunes enfants.
Danone a augmenté de 10,5 %, en novembre dernier, les prix de ses produits laitiers, et Lactalis fait de même, annonçant même une augmentation de 15 % à 17 %. Les deux entreprises justifient ces augmentations par un prétendu manque de lait sur le marché. Or il semblerait qu'au niveau européen cette pénurie de lait soit très limitée. De plus, de 2002 à 2006, 30 000 paysans ont arrêté de produire du lait parce que les prix à la production ne cessaient de diminuer. En quatre ans, ces producteurs ont perdu l'équivalent de deux mois de revenus. Pendant ce temps, les grands groupes industriels transformateurs augmentent les prix à la consommation dans des proportions très importantes et, finalement, font des bénéfices à la fois sur le dos des producteurs et des consommateurs. Il y a là une injustice majeure, car les consommateurs paient plus cher et les agriculteurs ont des difficultés financières.
Monsieur le ministre, il serait intéressant que nous disposions d'une étude précise sur la situation dans ce secteur, afin de savoir si la répartition des bénéfices de la transformation et de la vente de lait ne représente pas un abus par rapport aux agriculteurs ou aux consommateurs. Tel est le sens de l'amendement n° 46 .
L'amendement n° 47 reprend, quant à lui, la proposition que j'ai défendue tout à l'heure d'un rapport en vue de la création d'un Fonds national pour la promotion de la nutrition et l'observation socio-économique de l'offre alimentaire.