Je retire le premier, et défendrai seulement le second.
Je voudrais que l'on ne caricature pas mes propos : il ne s'agit pas de défendre une région, mais d'obéir à la même logique que nous avons adoptée dans le Grenelle de l'environnement. Que l'on taxe les camions pour inciter les affréteurs à utiliser d'autres modes de transport, soit, mais certains transports ne peuvent se faire qu'en camion. Je pense au transport des produits frais, de viande en particulier, qui est soumis à des exigences sanitaires, de température et de délais. Je vous demande donc, monsieur le secrétaire d'État, d'exclure cette catégorie de transport. Vous me répondrez que ce n'est pas le transporteur qui paiera, mais cela veut dire que ce sont les clients, c'est-à-dire, en dernière analyse, les consommateurs, qui paieront. Or, n'avons-nous pas été élus, entre autres, pour défendre le pouvoir d'achat des Français ? L'instauration d'une taxe sur les produits alimentaires se traduira, pour peu que votre logique du transfert vers le client soit retenue, par une augmentation des prix agroalimentaires et donc des prix alimentaires.
Je ne suis pas, je le répète, dans une logique régionale : l'exigence dont je viens de parler vaut pour toutes les régions. C'est une question de simple bon sens.