Par-delà même mon propre groupe, je pense me faire l'écho d'un certain nombre de parlementaires, qui, depuis plusieurs années, ont travaillé à la réalisation d'un progrès démocratique nécessaire et à faire évoluer les esprits sur les questions que nous avons abordées aujourd'hui.
Nous avons participé aux travaux des commissions et au débat dans l'hémicycle, animés par la volonté d'instaurer – dans le consensus – un contrôle des activités des services du renseignement, de créer une relation nouvelle entre le pouvoir législatif et ces services et de renforcer la reconnaissance de la nation pour le travail difficile mené par ces femmes et ces hommes.
Tel était notre état d'esprit tant en commission qu'en séance publique. Mais, la discussion a vite tourné au traquenard, pour employer le vocabulaire de M. Soisson. Il s'est visiblement passé quelque chose, et ceux qui travaillent depuis longtemps sur ces questions ont vite compris qu'une contre-offensive s'était produite. Autrement dit : ce qui va être mis en place ne sera qu'une caricature !
En fait, vous créez un office présidé par des présidents de commission qui auditionneront les ministres et les directeurs de services où tout le monde s'entendra bien, s'en tiendra au minimum, tout en se targuant d'avoir fait quelque chose.