Dans le fond, l'amendement du groupe socialiste présente une vision du contrôle parlementaire sur les activités du renseignement qui relève plutôt du modèle américain que du modèle dont le projet s'inspire. Le modèle américain est assez pointilleux, presque toujours bureaucratique, et il n'a d'ailleurs pas empêché la démocratie américaine de connaître les problèmes que l'on sait, en particulier en termes de coordination des services de renseignement. Notons qu'aucune des réformes engagées par le président Bush au lendemain des attentats du 11-Septembre, notamment celles concernant les organismes de renseignement, n'ont été conçues par les parlementaires membres de la commission du renseignement. C'est dire si ce modèle, aussi excessif soit-il, ne constitue pas la panacée.