Vous venez de le dire à l'instant, madame la ministre, notre ordre du jour est chargé. Je trouve dangereux pour la démocratie et le respect des droits fondamentaux que le Gouvernement impose, en tout début de législature, des textes aussi importants pour l'ensemble de la société française que ceux portant sur la récidive, l'autonomie des universités, le travail, l'emploi et le pouvoir d'achat, qui plus est en déclarant l'urgence.
Lorsque l'on réduit le temps des débats et le nombre des lectures, on réduit d'autant l'information des citoyens. Ces lois ne les concerneraient-elles pas ? Ce n'est, en tout cas, pas pour travailler de cette façon que les citoyens nous ont élus. Il me semble de mon devoir de mettre en garde non seulement le Gouvernement, mais aussi ceux de mes collègues, de notre assemblée comme du Sénat, qui trouveraient normal que notre mandat s'exerce de cette façon. La démocratie mérite qu'on la respecte. Les citoyens méritent d'être informés, consultés, et d'avoir le temps d'utiliser cette information.