Je ne donne de leçon à personne, soyez-en assurés. Je ne prétends pas interpréter la loi constitutionnelle. Mais on nous a enseigné une histoire ! Des professeurs de droit constitutionnel ont enrichi notre réalité citoyenne et notre réalité d'élus portant la légitimité de l'Assemblée nationale !
Je sais que c'est compliqué, mais j'insiste, monsieur le président, pour dire que ce qui est écrit dans la Constitution vaut tout ! Chaque mot gravé emporte notre conscience d'hommes libres et de citoyens ! (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.) Il ne faut pas l'oublier, à cet instant, à l'Assemblée nationale et dans cette nuit du 28 mai ! Je ne voudrais pas être de ceux qui diront demain : « J'y étais et je n'ai pas pu porter la conscience de mes collègues ». Je ne mets pas en cause leur mauvaise foi : ils n'ont tout simplement pas été compris ! Mais nous n'aurons pas pu porter ensemble notre lourde responsabilité et sortir de notre conglomérat, de notre agglomérat de politiciens ! Nous pouvons moderniser et réformer la Constitution, sans toutefois entamer son sens et son rôle dans notre vie quotidienne ! (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche et sur quelques bancs du groupe de la Gauche démocrate et républicaine.)