Honnêtement, j'ai constaté que tous les gouvernements, à chaque étape de ma vie parlementaire, ont toujours eu le même comportement : l'agacement devant ce l'on appelait l'obstruction parlementaire.
J'ai entendu, à chaque fois, des ministres nous dire : « Il faudra bien un jour, que l'on mette fin à cela. » J'ai retrouvé ensuite ces mêmes ministres sur les bancs de notre assemblée, et ils ont utilisé ce droit à leur tour parce qu'ils étaient convaincus, à un moment donné, de la justesse de leur combat.
Vous allez voir ce que je veux dire, monsieur Karoutchi. Lorsque j'étais jeune parlementaire, on disposait d'un temps illimité pour défendre les motions de procédure. C'est ce qui a permis à M. Philippe Séguin de faire – on pouvait être en accord ou en désaccord – un discours de trois heures trente, …