Madame la ministre, entre une réforme hardie et un saut dans l'inconnu, il y a la place pour les réponses aux questions que je vous ai posées et auxquelles vous n'avez pas répondu jusqu'à maintenant.
Il y a la place, je crois, pour un discours plus raisonnable, qui consiste à reconnaître sans réserve la légitimité de la majorité parlementaire et celle du Président de la République élu. Personne ne la conteste et ne la contestera dans les cinq ans qui viennent.
Mais, nonobstant cette légitimité, l'opposition a des droits à faire valoir, des remarques à faire, des suggestions à formuler. Je vous demanderai, mes chers collègues de la majorité, de les accueillir avec un petit peu moins de morgue et d'arrogance. (Protestations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)