Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Intervention de Martin Hirsch

Réunion du 11 juillet 2007 à 9h30
Travail emploi et pouvoir d'achat — Reprise de la discussion

Martin Hirsch, haut-commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté :

Nous ne sommes absolument pas dans la contemplation : nous sommes dans l'action.

J'en viens aux inquiétudes de portée générale qui se sont manifestées, car nous nous sommes nous-mêmes posé la question de savoir s'il fallait aller aussi vite. Il nous a semblé que nous n'avions pas le droit de rater l'opportunité d'inscrire dès à présent des dispositions nouvelles dans la loi si nous ne voulions pas nous retrouver avec des conseils généraux et des travailleurs sociaux en panne et avec des allocataires du RMI pénalisés, tout simplement parce que nous aurions voulu peaufiner le dispositif afin qu'il soit le plus complet possible. Voilà pourquoi nous avons estimé qu'il fallait démarrer d'emblée.

Je prends ici l'engagement que nous serons fidèles aux travaux, aux préconisations et au consensus de la commission que j'ai présidée.

Je suis prêt à prendre sur moi les attaques qui portent sur des choix personnels. En revanche, s'agissant d'un sujet dont on a réussi au cours des derniers mois à faire en sorte qu'il soit porté petit à petit, et non sans difficulté, par les différents candidats et candidates à l'élection présidentielle, ce que je vous demande solennellement, c'est que s'engage sans oeillères et sans politique politicienne ce travail sur le revenu de solidarité active, sachant que des conseils généraux de droite et de gauche ont estimé que cela en valait la peine. Maintenant que l'on a eu l'audace de travailler sur ce sujet-là, sans que l'on ne m'ait d'ailleurs jamais demandé des comptes sur ce point, il faut arriver, comme dans les conseils généraux où la gauche a voté avec la droite et inversement, à faire en sorte que le dispositif avance.

Si vous voulez m'attaquer, attaquez-moi. Je ne vous demande qu'une chose : c'est que les allocataires du RMI, les bénéficiaires de l'allocation de parent isolé ou de l'allocation pour adulte handicapé et les travailleurs pauvres ne soient pas les victimes de balles perdues, des victimes collatérales. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.) Visez-moi si vous le voulez, mais ne les visez pas eux ! Continuez comme avant à faire en sorte que des progrès puissent être engrangés afin qu'il y ait moins de pauvreté !

Une lettre signée du Président de la République et du Premier ministre reprend les objectifs qui ont été fixés par la commission que j'ai présidée.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion