Les objectifs de ma politique en matière d'emploi et en ce qui concerne l'articulation entre les différents acteurs sont très simples : c'est l'efficacité, la concertation et un peu d'esprit de créativité.
Je ne souhaite pas m'enfermer dans une doctrine, comme dans une sorte de jaquette si étroite qu'on ne pourrait s'y mouvoir. Le seul but que nous poursuivions, vous l'avez dit, c'est la bataille contre le chômage, c'est la lutte pour l'emploi, au profit des demandeurs et des entreprises. Tous les dispositifs efficaces que nous pouvons mettre en place dans cette perspective – y compris de conserve avec l'opposition, raison pour laquelle, d'ailleurs, je me suis montrée si réceptive aux arguments du député Rousset hier – retiendront l'attention du Gouvernement.
Quant aux maisons de l'emploi, il s'agit d'initiatives locales qui correspondent à des bassins d'emploi et répondent à des besoins différents. Leurs missions sont donc distinctes de celles remplies actuellement par l'ANPE et les ASSEDIC et demain par la nouvelle institution. Il n'y a aucune raison de vouloir leur attribuer tel ou tel rôle de manière étroite, en les « castrant », si j'ose dire – nous avons parlé d'organismes génétiquement modifiés hier. Je crois qu'il faut arriver à travailler ensemble. Ce sera plus ou moins facile selon les endroits ; reste que nous ne devons pas enfermer les maisons de l'emploi dans tel ou tel rôle.
En ce qui concerne le financement, je vous ai parlé de 140 millions d'euros. Ils s'appliqueront évidemment à tous les conventionnements mis en oeuvre et l'État honorera ses engagements.