Je poursuis les propos de M. Bernard Lesterlin.
La réorganisation de la gendarmerie est une question grave pour nos concitoyens. Comme l'a souligné Bernard Lesterlin, elle interpelle à juste titre les gendarmes qui ont conscience que les moyens qui leur sont donnés ne leur permettent pas d'assumer leurs responsabilités. Elle se pose aussi à nos concitoyens, en territoire rural, qui, du fait de cette réorganisation – que certains appelleront plutôt une désorganisation – ne savent plus comment on « pratique » la gendarmerie. Lorsqu'une une seule brigade sur trois ou quatre assure le service de nuit, il est clair que, quand il se produit un incident quelque part, l'intervention de la gendarmerie est beaucoup trop tardive pour garantir un bon recueil des éléments nécessaires. Qui plus est, quand un de nos concitoyens victime d'une voie de fait, d'un cambriolage ou autre, veut porter plainte, il ne sait même plus à quelle gendarmerie s'adresser parce que les permanences changent semaine après semaine.