Arrêtons donc de dire que les grandes surfaces ne seraient source que de baisse des prix, d'autant qu'on sait que c'est à cause des grandes surfaces que les fournisseurs ont été obligés d'augmenter leurs tarifs, ce qui entraîne des prix à la consommation beaucoup plus élevés.
À en croire les représentants des grandes surfaces entendus par la commission, à l'initiative de M. Ollier, cette loi ne servira à rien parce qu'elles ne peuvent plus baisser leur prix. Un tel discours peut surprendre dans la bouche de ceux qui reconnaissent par ailleurs qu'ils touchent 25 % des marges avant : ajouté aux 35 à 40 % de marges arrière qu'elle pratique, cela fait au total une marge de 70 % pour la grande distribution : et elle ne pourrait pas réduire ses prix de 5 ou 10 % ! J'ai toujours affirmé, mesdames et messieurs, que supprimer les marges arrière ferait baisser les prix de 5 ou 10 %, tout en redonnant du pouvoir aux marques de grande consommation.
Le dernier sujet sur lequel il est très difficile de faire la synthèse des différents points de vue de l'UMP, c'est celui de l'emploi. On ne peut pas dire, monsieur le secrétaire d'État, que les grandes surfaces sont source de créations d'emplois quand leurs techniques de vente ont pour objectif de réduire au minimum le nombre de vendeurs !