Monsieur le président, madame la ministre, monsieur le secrétaire d'État, chers collègues, laissez-moi tout d'abord vous exprimer mes impressions générales sur ce projet de loi. Il a le mérite, mais aussi le défaut d'être un immense fourre-tout où l'on retrouve des secteurs d'activités éparses : la téléphonie mobile, les banques et la distribution. Ce texte se voudrait une première réponse aux problèmes du pouvoir d'achat et de hausse des prix, grandes préoccupations de nos concitoyens, qui se sont traduites à travers le tout récent mouvement social. Il ne propose, à mon avis, que des dispositions cosmétiques et des mesurettes consensuelles sans véritable rupture, hélas ! Si j'en crois les propos récents de M. Yves Jego, porte-parole du groupe de l'UMP : « Le pouvoir d'achat doit être le fil rouge du quinquennat. » Je ne m'attarderai pas sur l'antagonisme entre cette déclaration et les mesures antisociales votées par la même majorité au mois de juillet : ces fameux 15 milliards en faveur de la consommation des riches ! (« Démagogie !» et protestations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)