Ne disposant pas du même temps de parole que M. Chassaigne, je ne reviendrai pas sur chacun des points abordés par notre collègue. Mais je tiens d'emblée à le rassurer : l'État a conservé bon nombre de ses compétences, l'Europe ne lui a pas tout pris. M. Chassaigne est bien défaitiste ! Par ailleurs, s'il fallait toujours attendre le résultat des négociations internationales, plus rien ne se ferait ! Enfin, pourquoi s'interdire de légiférer à nouveau sur le même sujet ou sur des sujets connexes ? À propos du futur projet de loi sur la modernisation de l'économie, notre collègue semble mieux informé que nous sur son contenu – mieux informé, même, que les auteurs du projet eux-mêmes !
Contrairement à ce que l'on vient de nous expliquer, il me paraît nécessaire de légiférer et d'intervenir dans le domaine de la consommation. En effet, les relations y sont parfois tellement asymétriques que seule l'intervention d'une autorité supérieure peut rétablir un équilibre qui ne se fait pas spontanément. Une telle intervention s'inscrit parfaitement dans la logique du libéralisme, lequel n'est pas, comme la gauche se plaît à le dire, la loi de la jungle. (Exclamations sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.)