En effet, et je peux vous apporter la réponse : la baisse des tarifs douaniers agricoles et la libéralisation accrue des échanges permettront aux enseignes de la grande distribution, par le biais des importations spéculatives à la baisse, de faire encore davantage pression sur leurs fournisseurs hexagonaux.
Ainsi, pour ne prendre qu'un exemple, le secteur économique des bovins à viande, vital pour l'aménagement du territoire – mes collègues élus du Massif central le savent bien – sera mis en difficulté et risque de perdre très rapidement l'essentiel de son potentiel de production.
Plus généralement, comme le montre la flambée que subissent depuis quelques mois les prix de certaines matières premières agricoles, nos agricultures ont besoin de régulation, de réserves de sécurité s'agissant de produits vitaux comme les céréales, mais aussi de productions de proximité afin de dépendre le moins possible des importantes fluctuations de prix sur les marchés internationaux. Quant à nous, consommateurs, voulons être assurés de trouver dans nos assiettes des produits sains, dont nous connaissons l'origine et le mode de production.