Je serai bref, selon mon habitude, afin de ne pas réduire à néant l'époustouflante démonstration de Jean Gaubert, dont je suis sûr qu'elle a convaincu nos collègues de la majorité.
Je veux malgré tout souligner quelques points. En premier lieu, Jean Gaubert a bien mis en évidence le leurre selon lequel la réduction du coût du travail passerait par une hypothétique augmentation du pouvoir d'achat, laquelle résulterait de la baisse des prix. Que cache en réalité une telle logique ? Afin de ne pas augmenter les salaires, de ne pas toucher au SMIC, de ne pas augmenter les pensions, de ne pas donner un peu plus de bonheur et de mieux vivre aux habitants de notre pays, on feint de vouloir baisser les prix. Chacun sait que cela ne se passera pas ainsi : vous pouvez toujours expliquer ce que vous voulez, le système libéral ne connaît que la règle du profit sans limites, et ceux que vous soutenez dans cette logique ne se laisseront pas intimider par votre projet de loi.
Par ailleurs, notre assemblée est composée d'élus de territoires où l'on trouve des petites et moyennes entreprises et des exploitants agricoles, lesquels sont les fournisseurs de la grande distribution. Vous parlez beaucoup, madame la ministre, monsieur le rapporteur, des consommateurs : vous en parlez tant que cela cache peut-être une certaine vacuité. Mais vous ne parlez presque jamais des fournisseurs de la grande distribution !