Non, il faut simplement comparer ce qui a marché et ce qui n'a pas marché.
Tout d'abord, monsieur le secrétaire d'État, vous nous avez dit que les prix des produits de la grande distribution avaient diminué de 3,5 % l'année dernière. Or j'ai eu beau chercher, je n'ai pas retrouvé ce chiffre dans les documents de l'INSEE. Mais j'ai dû me tromper de ligne.
Par ailleurs, j'ai eu connaissance en tout début d'année – comme vous-même, sans doute, monsieur le secrétaire d'État – d'une étude – et non d'un sondage – réalisée par « Familles rurales » à partir d'un panier type pour l'ensemble de la France – ou peut-être pour le seul milieu rural, mais celui-ci est particulièrement important dans notre pays. En 2006, la hausse était de 7,5 % pour les premiers prix, de 6,3 % pour les marques de la grande distribution, de 4,96 % pour le hard discount et de 3,93 % pour les grandes marques. On a dit tout à l'heure, avec raison, qu'il fallait avoir les bons chiffres ; en l'occurrence, le ressenti des Français se fonde sur de tels phénomènes, ainsi que sur le fait que les conséquences de la hausse des prix ne sont pas les mêmes pour tous. Comme chacun le sait, l'indice des prix est en effet calculé à partir d'un panier constitué de produits de première nécessité, achats obligés pour les plus faibles de nos concitoyens, et de produits de haute technologie, réservés à d'autres ; si bien que l'augmentation du prix des premiers se trouve masquée par la baisse du prix des seconds. Par exemple, il est vrai que le prix des écrans plats a chuté ces dernières années ; mais, comme le disait récemment un sociologue, on ne mange pas un écran plat tous les jours,…