Sur un sujet aussi important, et qui engage notre avenir, il nous faut avoir du recul. À ce titre je préfère cet article 1er, qui me semble équilibré, à l'hypocrisie que nous connaissons ou avons connue. N'oublions pas qu'en 2006, 10 000 hectares de plantes génétiquement modifiées ont été semées et récoltées dans notre pays. Faire comme si rien ne s'était passé, c'est tout simplement méconnaître la situation. Je préfère donc, pour l'avenir, que les cultures d'organismes génétiquement modifiés soient encadrées par des garde-fous, et qu'une instance, dont nous parlerons lors de l'examen de l'article 2, garantisse une certaine précaution.
Je ne reviendrai pas sur l'émotion suscitée par les propos d'un sénateur : beaucoup de collègues l'ont déjà fait. Il est cependant clair que nous nous exprimons tous en notre âme et conscience. Prétendre, parce que nous avons des désaccords, que nous serions sous l'influence de lobbies, et notamment de certaines multinationales américaines, n'est donc pas acceptable. Quitte à en choquer quelques-uns, je dirai sans hésiter que, sur un sujet qui met en jeu l'avenir de toute notre filière semencière, je préfère un vrai choix…