Il faut venir en aide à ces exploités, qui ne peuvent être protégés que par la loi, à défaut d'être respectés par leurs employeurs.
Si nos pays étaient dotés de législations suffisamment strictes et ambitieuses, les acheteurs de ces produits à très bas coût, notamment les grandes enseignes vestimentaires, ne pourraient être complices de ce système inique. Là encore, la législation communautaire pourrait tout à fait promouvoir le progrès social, si les Vingt-sept s'entendaient sur des normes communes reposant sur une philosophie humaniste. Pour une fois, nous pourrions conjuguer principes philosophiques et règles économiques.
L'exploitation de la main-d'oeuvre des pays les moins riches va jusqu'à violer les conventions internationales relatives au travail, en s'accommodant notamment du travail des enfants, pour le plus grand profit de grandes entreprises mondiales, soucieuses de battre des records de compétitivité mais pas d'humanité. Nike n'est malheureusement que la partie émergée de l'iceberg ! Notre amendement propose donc également l'interdiction de biens et de services lorsque les dispositions des conventions internationales relatives au travail sont violées.
Monsieur le rapporteur, j'attends avec curiosité votre nouvelle argumentation.