J'ai remarqué, monsieur le secrétaire d'État, que vous frétillez d'aise, passez-moi l'expression, sitôt que l'on évoque devant vous le nom de Mme Thatcher. Rassurez-vous, je ne vous confonds pas pour autant avec la Dame de fer. En fait, j'aurais plutôt la tentation de vous donner le même surnom que celui donné à Jean II de France : sans se départir de son sourire, Hervé le Bon n'en passe pas moins la corde au cou de ses victimes ! (Sourires.)
Quand vous parlez de « supprimer les conséquences financières », cela paraît constituer une mesure tout à fait positive. Or, il n'en est rien et nous entendons bien le démontrer, assumant en cela notre rôle qui consiste à éclairer l'opinion. En réalité, vous réduisez les ressources pour le versement transport, la participation au financement de la formation professionnelle, la contribution au Fonds national d'aide au logement, les allégements Fillon, les exonérations de charges au titre des heures supplémentaires. Et après cela, vous et vos collègues du Gouvernement aurez beau jeu de nous dire, comme pour les comptes sociaux, qu'il n'y a plus d'argent. Comment pourrait-il en être autrement quand, au motif de d'alléger ce que vous appelez à tort des « charges » vous supprimez les cotisations dues au titre de la solidarité commune ?
Quant à M. Charié – dont la mine tout aussi pateline pourrait laisser croire qu'il a un lien de parenté avec M. Novelli –, comment le croire quand il affirme être favorable au dialogue social ?