Monsieur le président, monsieur le secrétaire d'État chargé du commerce, de l'artisanat, des petites et moyennes entreprises, du tourisme et des services, mes chers collègues, la question des fonds propres des PME est un sujet aussi important que celui des délais de paiement. Les PME françaises sont actuellement sous-capitalisées, ce qui les empêche de croître. Je suis donc heureux que le Gouvernement et l'ensemble des acteurs publics aient choisi d'en faire une priorité et qu'une mission d'information, dont je salue le travail, se soit constituée à ce sujet à l'Assemblée nationale.
Deux éléments sont nécessaires pour augmenter la capitalisation. Il faut d'abord que les fonds soient disponibles ; il faut ensuite inciter leurs détenteurs à se tourner vers les PME. Cela nécessite de faire évoluer les mentalités en profondeur car le Français est un rentier : il préfère placer dans la pierre ou les emprunts d'État, et n'a ni la culture du risque ni celle de l'investissement productif. J'aimerais donc connaître, monsieur le secrétaire d'État, les mesures que vous envisagez pour donner à nos concitoyens la culture de l'investissement productif et du risque entrepreneurial.
Il faut aussi créer des instruments qui facilitent à tous l'accès à ce type d'investissement, y compris à ceux qui n'ont pas des sommes énormes à placer. Il est normal qu'on privilégie dans un premier temps des outils destinés à ceux qui ont des disponibilités importantes, mais il faudra aller plus loin.
Les Français peuvent se découvrir un engouement pour les placements dans les PME, comme ce fut le cas pour les privatisations il y a vingt ans. Ce texte devrait permettre la mise en place d'outils intéressants allant dans ce sens, et je m'en félicite. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)