Jusqu'ici, notre régime se définissait comme un système d'équilibre des pouvoirs dans lequel l'exécutif et le législatif disposaient, chacun, de moyens pour mettre un terme au mandat de l'autre. La pratique constante, renforcée par le quinquennat, et l'inversion du calendrier électoral ont conduit à un déséquilibre croissant au profit de la Présidence de la République. La gouvernance de l'actuel Président a porté à son paroxysme cette pratique. Le Premier ministre est ravalé au rang de « simple collaborateur ». Les ministres apprennent les arbitrages de la bouche des conseillers élyséens. (Exclamations.)