Deuxièmement, comme le rapporteur Louis Giscard d'Estaing, j'aurais souhaité une étude d'impact mesurant l'incidence des dispositions du projet de loi sur l'économie. Et pourquoi ne pas mesurer aussi l'impact qu'aurait l'alternative préconisée par nos collègues de l'opposition – intégrer dans le salaire réel le déblocage des fonds de participation – sur l'échelle des salaires, l'économie, l'inflation ? Ce serait intéressant à étudier.
Nous devons enfin être attentifs à une chose : accélérer la rotation des sommes actuellement déposées dans les fonds de participation et d'intéressement n'est pas forcément favorable à notre économie. Personne ne connaît les conséquences d'une telle accélération sur la trésorerie des entreprises et leurs comptes d'exploitation. C'est pourquoi j'ai cosigné l'amendement déposé par Sébastien Huyghe et prévoyant une différence de traitement entre les fonds de participation obligatoires ou dérogatoires. Il faut veiller aux conséquences importantes de ces mesures sur les comptes des entreprises.
Peut-être nous sommes en train de passer subrepticement d'une économie de l'épargne à une économie avec rotation rapide du capital. Il s'agit d'une opposition entre deux conceptions de l'économie. La première considère que c'est l'épargne à long terme qui crée la richesse et la redistribue le mieux ; la deuxième que c'est la rotation rapide des capitaux. Traditionnellement, le modèle européen est plutôt fondé sur la première…