J'ajoute que, quand le général de Gaulle a institué la participation, la gauche et les syndicats y étaient hostiles. Aujourd'hui, c'est agréable de voir des syndicats venir nous dire qu'il faut protéger la participation et l'intéressement, mais ils nous disent de ne pas aller trop loin, de ne pas trop bouger les choses. Aujourd'hui comme hier, c'est notre majorité qui a décidé de faire une réforme sociale essentielle.
Regardez l'évolution du pouvoir d'achat. Sur les cinq dernières années, il a augmenté de 5 %, corrigé de l'inflation, mais avec des évolutions inégales suivant les catégories de revenus : 15 % pour les smicards, avec l'unification et l'indexation du SMIC, 20 % pour les revenus du capital. Les exclus ou les Français moyens ont été tenus à l'écart de cette augmentation du pouvoir d'achat, d'où le RSA – on va voir si vous le votez – et ce projet sur les revenus du travail.
Pour aller plus loin dans la lisibilité et la transparence, je propose au Gouvernement d'expérimenter dans un département la possibilité qu'un salarié puisse voir directement sur sa fiche de paie l'évolution de son salaire depuis son embauche ainsi que l'évolution de l'inflation et du résultat net de l'entreprise.