Par ailleurs, ce texte propose, à juste titre, de conditionner les exonérations de charges par la négociation salariale. À cet égard, je me réjouis de l'amendement adopté en commission à l'initiative du rapporteur qui vise à éteindre au bout de trois années le dispositif d'exonérations fiscales pour les entreprises qui ne jouent pas le jeu de la négociation. Il faut aller plus loin dans ce domaine, car la négociation salariale est le socle d'une économie moderne et dynamique.
Enfin, ce texte incite fortement les branches qui ne l'auraient pas encore fait à ajuster leurs minima sociaux. Là encore, comment peut-on être contre ?
Pour ce qui concerne le SMIC, tout le monde s'accorde à dire qu'une meilleure expertise économique est nécessaire. A cet égard, je me réjouis que l'idée de créer une commission ad hoc, répondant au réflexe bien ancré « un problème, une commission », ait été abandonnée. Avant de créer une nouvelle instance, regardons toujours si la mission qu'on s'apprête à lui confier ne peut pas être remplie par une instance existante. La majorité présidentielle a donc, une fois de plus, fait preuve de bon sens pour nos finances comme pour la clarté de notre système institutionnel.
Oui, vraiment, il faut être de mauvaise foi pour trouver à redire sur ce texte, il en faut de la mauvaise foi pour agiter des fantasmes, des craintes infondées au détour de chaque phrase. Mais, avec nos collègues de l'opposition, tout est décidément possible !
Les mêmes qui refusèrent en bloc de moderniser nos institutions en juillet refuseront-ils en septembre de moderniser notre économie et le dialogue social dans notre pays ?